Sécurité alimentaire et nutrition

Dans le contexte d’une population mondiale croissante, de ressources naturelles limitées et de nombreuses menaces telles que le changement climatique et les conflits politiques, la sécurisation des approvisionnements alimentaires mondiaux reste le défi auquel la communauté internationale des États est confrontée.

Pertes et gaspillages alimentaires

Environ un tiers de la nourriture produite dans le monde pour la consommation humaine est perdue ou gaspillée, soit 1,3 milliard de tonnes par an. Même si ces estimations sont entachées de nombreuses incertitudes, une chose ne fait aucun doute : chaque kilogramme de nourriture produite mais non consommée est un kilogramme de trop. En effet, il représente des ressources précieuses gaspillées telles que la terre, l'eau, les intrants agricoles et l'énergie, des émissions de CO2 inutiles ont été rejetées dans l'atmosphère, les agriculteurs ont perdu non seulement des revenus mais aussi une partie précieuse de leur alimentation, et les consommateurs paient les prix plus élevés qui en résultent. Nos auteurs analysent les dimensions de ces pertes et le réseau complexe de causes sous-jacentes et montrent comment les approches doivent être conçues dans le contexte des défis mondiaux tels que le changement climatique et la sécurité alimentaire.

Alimentation

Dans sa publication de 2019 intitulée Food in the Anthropocene, la Commission EAT-Lancet décrivait le lien existant entre objectifs nutritionnels et durabilité environnementale. En résumé, selon l’étude réalisée, il faudrait, d’une part, que les régimes et la production alimentaires changent pour améliorer la santé et éviter de porter atteinte à la planète et, d’autre part, que les individus mangent plus de fruits, de légumes, de fruits à coque et de graines, de légumineuses et de céréales complètes, tout en réduisant leur consommation de viande de ruminants, notamment. Partant de là, les auteurs ont fait une proposition de régime alimentaire mondial de référence. Il est incontestable que les recommandations de la Commission Lancet vont dans le bon sens, mais la question reste de savoir comment inciter la population mondiale à strictement s’y conformer.